M. Fabius et M. Chevènement font meeting commun à Vénissieux

LYON CORRESPONDANTE

Dans le théâtre de Vénissieux (Rhône), dernier bastion communiste de la banlieue lyonnaise, Laurent Fabius a retrouvé, mardi 28 mars, Jean-Pierre Chevènement, chef de file du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et organisateur des Etats généraux de la gauche, destinés à créer une dynamique dans la perspective de l'élection présidentielle de 2007. Aux côtés de Bernard Cassen, président d'honneur d'Attac, et de représentants du PCF, ils se sont employés à démontrer que le mouvement anti-CPE était l'énième "secousse" après la crise des banlieues, le non au référendum sur le traité européen du 29 mai 2005 et les résultats du premier tour de l'élection présidentielle du 21 avril 2002.
Selon eux, ces quatre vagues de protestation ont un message commun : le refus de la mondialisation néolibérale, soutenue, estiment-ils, par le trio Chirac, de Villepin, Sarkozy. "Ce n'est pas par la précarité qu'on va réduire la précarité. Sarkozy, le M. Kärcher, est devenu M. Contorsion. Qu'il s'agisse de Villepin, Chirac, Sarkozy, c'est une seule et même pensée", s'est emporté M. Fabius. Les deux hommes ont plaidé pour une alternative "républicaine", fondée sur la solidarité, la justice, la citoyenneté, la laïcité, et une Europe qui impose "l'harmonisation par le haut et non une concurrence par le bas". " Il nous faut choisir (...) une ligne politique d'alternance et d'alternative, une ligne de gauche dans la perspective d'un rassemblement à gauche", a indiqué M. Fabius. Il a répété que "la France n'est pas un ectoplasme". "Elle a besoin d'un projet national partagé, exigeant, car elle marche aux projets", a repris M. Chevènement.

Sophie Landrin
Article paru dans l'édition du 30.03.06

---