"Si par malheur, le gouvernement, demain ou après-demain, ne retirait pas le CPE, l'article No1 de la gauche revenant au pouvoir, c'est l'abrogation du CPE", a-t-il promis. "Quant au contrat nouvelles embauches (CNE, similaire au CPE, mais destiné aux entreprises de moins de 20 salariés, NDLR), il faudra aussi reprendre la question".
Il a également souhaité une réforme qui impose une "concertation approfondie et préalable" pour tous les projets de loi portant "sur les questions fondamentales du travail et de la question sociale". Déplorant le manque de discussion parlementaire sur le CPE, il a demandé une évolution des institutions "vers un régime parlementaire réel", qui serait notamment privé de l'article 49-3 de la Constitution qui permet au gouvernement de faire adopter une loi sans discussion.
Tout en reconnaissant que "sur certains points, les entreprises ont besoin de souplesse", M. Fabius a estimé qu'"il y a des formules à trouver qui permettent parfaitement de garantir la sécurité du travail et, en même temps, la souplesse nécessaire aux entreprises". Dans cette réflexion, il a précisé que, pour lui, "la base du contrat de travail doit être le CDI". "C'est vrai aujourd'hui et ce sera vrai dans la future campagne présidentielle", a-t-il promis. LA SUITE |